Le plasticien Jérémy Gobé fait de son art une oeuvre utile aux coraux
Par
Marion Moulin

L'artiste à la tête du projet Corail Artefact vient d'inaugurer une oeuvre textile permanente à l'Aquarium de Paris. C'est aussi là qu'il expérimente des innovations pour sauver cette espèce en danger. Rencontre. Aux portes du Trocadéro, par un après-midi ensoleillé, Jérémy Gobé a le sourire. Il est enpasse d'obtenir un second brevet pour développer la formule d'un nouveau biopolymère : une matière entièrement écologique favorisant la régénération des coraux. Il vient également de dévoiler son installation « Maille de cerveau de Neptune », qui accompagne le nouvel espace dédié aux récifs coralliens. Comme un poisson dans l'eau, saluant ici et là les employés, il nous offre une plongée dans l'Aquarium de Paris. Dans la pénombre, une série de bassins vibre de la diversité chatoyante des couleurs et formes coralliennes. L'artiste attire notre attention sur des bagues immergées, au design et matière inédits : « Elles servent de support à des boutures de coraux, explique-t-il. L'utilisation du biopolymère, biodégradable et bio-assimilable, permet de remplacer la colle époxy sur les supports habituels en plastique ou béton, trois éléments toxiques pour le corail. Imprimée en 3D, la matière se travaille comme du plastique. »